vendredi 1 avril 2011

ARBRE

Le rôle écologique



Outre son rôle de productrice d’oxygène (par la photosynthèse) indispensable à notre vie, la forêt contribue au maintien des espèces animales et végétales, à la régulation du cycle de l'eau, à la protection des sols et aux grands équilibres naturel et climatiques.

Protection des sols et régulation des eaux douces
La matière organique, provenant de la biodégradation, joue un rôle bénéfique sur la stabilité de la structure des sols. La présence d'un réseau racinaire dense et d'une couche d'humus augmente la capacité de rétention de l'eau. La couverture forestière réduit le ruissellement et atténue les fluctuations du débit des rivières. En facilitant l'infiltration de l'eau dans le sol, les forêts contribuent également à filtrer les polluants et à alimenter les nappes phréatiques en eau de qualité, minérale et organique, très stable.

Conservation des écosystèmes
Actuellement, 1.5 million d'espèces végétales et animales sont scientifiquement décrites. Selon les estimations les plus timides, le nombre total d'espèces se situerait entre 3 et 10 millions. Une des caractéristiques les plus remarquables des forêts, notamment tropicales, est leur énorme biodiversité. Il est présumé que sur le nombre total d'espèces vivant sur terre, 50 à 75 % sont originaires des forêts tropicales humides. L'imprécision de ces estimations est due à l'incertitude quant au nombre actuel d'espèces.

Le rôle économique


Le bois énergie
Pour la majorité des habitants des régions tropicales, le bois et le charbon restent le plus souvent les uniques sources d'énergie économiquement accessibles et culturellement acceptées. De manière très approximative, pour l'année 1995, la FAO estimait à 1,9 milliards de mètres cubes la consommation mondiale de bois de chauffe. Dans ce bilan, la part des pays tropicaux s'élevait à environ 70 %, soit 1,3 milliards de mètres cubes. Ce qui fait dire à certains observateurs que l'approvisionnement en bois énergie constitue la fonction majeure des forêts tropicales.

Le bois d'oeuvre80% de l'exploitation annuelle des forêts tropicales au début des années 90 étaient utilisés pour les besoins énergétiques. La fabrication de papier et de carton demeurant marginale ou très localisée, on peut considérer qu'un peu moins des 20 % restants correspondent aux bois d'oeuvre et d'industrie. Ceux-ci constituent le matériau de fabrication des sciages, placages et contreplaqués, puis ultérieurement des menuiseries et des bois de construction. Au regard de la seule production mondiale de bois d'oeuvre, évaluée pour la même période à 1,6 milliards de mètres cubes, la contribution des pays tropicaux peut être appréciée à environ 20%.

Les produits non ligneux
Au-delà de la production de bois qu'elle assure et de la réserve de terres qu'elle constitue, la forêts est la source d'une large gamme de produits, dits produits non ligneux, comprenant des fruits, des gommes, des résines, des écorces, des essences, des fibres, des substances médicinales, des colorants, du gibier... L'usage de cette ressource est séculaire. On peut affirmer que plusieurs de ces secteurs de production furent, bien avant le bois, une motivation pour entreprendre l'exploration des forêts tropicales et l'objet d'un commerce international lucratif animé par les marchands des pays colonisateurs.

La déforestation

La déforestation : quel impact ?


- plus de CO2 relâché dans l’atmosphère. Les forêts sont des puits de carbone : un hectare d’arbres peut ainsi absorber jusqu’à 6 tonnes de CO2 par an.

- des sols qui s’érodent. Le sol forestier filtre les polluants, facilite l’infiltration de l’eau dans le sol et régularise le débit des rivières.

- moins de précipitations. Les arbres maintiennent le taux d’humidité dans l’atmosphère et donc la fréquence des pluies.

- une biodiversité qui s’éteint. La disparition de la forêt menace la survie d’un grand nombre d’espèces animales dont elle constitue l’habitat naturel.

Les causes principales de la déforestation actuelle

Les activités humaines



L'utilisation agricole des surfaces


Dans les années 1990, près de 70 % des zones déboisées ont été transformées en terres agricoles
La déforestation en zone tropicale est causée principalement par:
  • l'élevage de bétail. En 1990, 75% des terres déboisées, en Amazonie, étaient utilisées pour l'élevage
  • la culture du soja : 16% de la forêt amazonienne a été convertie en surface de culture pour le soja
  • la culture du palmier à huile comme c'est le cas dans la région de Riau en Indonésie. Toutes ces cultures ont pour destination l'industrie agro-alimentaire

Le sur-pâturage est également en cause : le bétail détruit la végétation et empêche sa régénération. Les bœufs brésiliens, par exemple, empiètent de cette façon largement sur la forêt.


L'exploitation non durable des ressources forestières

L'absence de plans de gestion à long terme entraîne la disparition des forêts : l'exploitation du bois se fait souvent à une vitesse très supérieure à celle de la régénération naturelle. Dans les pays en voie de développement les trois quarts du bois exploité servent de combustible.
L'exploitation des ressources forestières du Sud est encouragée par les besoins en bois de construction et en papier au Nord.
La part de responsabilité de l'exploitation du bois fait débat. La contribution directe du marché international des bois tropicaux n'est pas dominante en termes d'impact direct en Amazonie, Asie et Afrique.


Développement d'infrastructure (urbanisation)

Enfin, l'urbanisation, le mitage des zones naturelles, les travaux d'aménagement et les infrastructures (autoroutes, chemin d'accès...), l'exploitation des ressources minières (provoquant l'empoisonnement de la terre, avec les conséquences imaginables sur la végétation : la mine de Serra dos Carajás au Brésil a ainsi détruit 150 000 km² de forêt) et les barrages hydroélectriques ont un fort impact sur les forêts.
Les incendies comme ce fut le cas à Kalimantan (Bornéo) où 3,5 millions d'ha ont brûlé.
C'est ce qui a causé la déforestation quasi totale de Haiti.

Les causes indirectes de la déforestation

  • La guerre et l'afflux de réfugiés dans les zones forestières
  • Difficultés sociales, pauvreté.
  • Explosion démographique
  • Absence de réglementation au sein des pays concernés, qui découle de l'ignorance et du désintérêt des acteurs et des consommateurs.
  • Consommation dans les pays développés, de bétail ou de volaille, nourris par le soja cultivé au Brésil
  • Consommation de mobilier en bois ne respectant pas une bonne gestion forestière
  • Développement des agrocarburants (Brésil notamment)

Conséquences climatiques


La déforestation provoque une modification du climat à l'échelle mondiale aussi bien qu'à l'échelle locale.


Conséquences sur les climats locaux

La forêt absorbe la lumière, là où le sol nu renvoie l'énergie du soleil vers l'atmosphère (albédo). La température ambiante moyenne peut localement augmenter de 10°C après une déforestation en zone tropicale.
Ce réchauffement local modifie la pression atmosphérique, qui elle-même influe sur le déplacement des masses d'air et des cellules de tempêtes. Les cycles pluviométriques sont donc modifiés à l'échelle mondiale, provoquant sécheresse et inondations anormales.
La déforestation diminue l'évapotranspiration, ce qui pourrait diminuer les précipitations en Amazonie.


Le réchauffement climatique global

La biomasse forestière emmagasinait de 1990 à 2005 environ de 283 Gigatonnes (Gt) de carbone, mais avec une diminution enregistrée à l'échelle mondiale de 1,1 Gt par an. La somme des stocks de carbone de la biomasse forestière, du bois-mort, de litière et de l'humus et du sol supérieur de 50% au carbone présent dans toute l'atmosphère.
Si les forêts représentent 40% de la quantité de carb one de la biomasse sur Terre, on comprend que leur dégradation puissent faire doubler le taux de CO2 de l'atmosphère. Bien que les arbres absorbent jusqu'à 20% de CO2 en plus du fait même de l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique, la déforestation rejette 1,1 Gt de carbone chaque année. L'effet sur le réchauffement climatique est donc considérable.

La déforestation en Amazonie

Présentation



L'Amazonie est la plus grande des forêts tropicales restantes. Elle est d'une taille de près de 4 millions de km². A titre d'exemple cela représente l'équivalent de la surface de l'Europe de l'Ouest. L'Amazonie à elle seule couvre le tiers des forêts tropicales de la planète.

Cette forêt est située sur plusieurs pays mais principalement au Brésil. Il représente à lui seul 60% de la surface totale de la forêt. le Pérou, la Bolivie, l'Équateur, la Colombie, le Venezuela et les Guyanes ont aussi du territoire amazonien.
Elle s'étend également sur 9 Etats (régions): Amazonas, Roraïma, Acre, Rodonia, Mato Grosso, Para, Amapa, Maranhão, Tocantins.

L'Amazonie abrite un nombre considérable, probablement le plus, de plantes de la planète. On dénombre de nos jours, pas moins de 30 000 espèces mais d'autres sont découvertes régulièrement.

Parmi ces espèces, certaines peuvent avoir des vertus médicinales. Il existe également 1 000 espèces d'oiseaux, 30 espèces de singes. La rivière Amazone abrite environ 3 000 espèces de poissons mais aussi deux espèces de dauphins d'eau douce...

Surnommé "le poumon de la planète" la forêt amazonienne joue un rôle essentiel dans la régulation des précipitations de la région mais aussi, du climat de la planète. Ce point sera amplement détaillé sur ce site.

Au niveau de la population, on considère à 20 millions, le nombre de personnes qui vivent dans la forêt amazonienne. Le problème de nos jours est que certains groupes qui vivent dans cette forêt n'ont pour ainsi dire, jamais eu de contact avec le monde développé et par conséquent, ne doivent
probablement pas connaître les menaces qui existent envers leurs habitations et leur vie actuelle

Les causes

AGRICOLE

L'exploitation agricole une des plus importante cause de déforestation en Amazonie.

L'exploitation agricole est arrivée en partie, à cause de l'exploitation
forestière. Elle a ouvert la porte à d'autres activités comme l'agriculture. Le plan soja au Mato Grosso pousse les paysans à la déforestation. L'élevage est également visé.

Le soja est l'une des denrées les plus utilisées dans le monde. Cette petite graine d'origine asiatique sert de nourriture pour le bétail et la volaille. Elle est aussi transformée en huile de soja. Elle entre également dans la composition de la majeure partie des produits alimentaires industriels en tant qu'émulsifiant. Enfin, elle pourrait même servir de carburant dans le futur.

Le Brésil est devenu le deuxième plus gros producteur de soja de la planète derrière les Etats-Unis. Cette culture s'est d'abord développée dans le sud, puis dans le centre-ouest du pays et spécialement dans l'Etat du Mato Grosso. Là, à la bordure de la forêt amazonienne, c'est la savane arborée qui a laissé la place aux plantations de soja. Deux tiers de la production brésilienne de soja se concentrent dans cet Etat.

L'extension de la production plus au nord, dans la forêt amazonienne, s'effectue sous la pression de la demande mondiale de soja, qui a explosé pour deux raisons: la première est que l'Europe, le plus gros importateur de soja du monde, a eu besoin de plus de soja pour nourrir ses animaux suite à la crise de la vache folle et à l'abandon des farines animales. La seconde est que la Chine est passée du statut d'exportateur à celui d'importateur.

Les images satellites expriment cette avancée de l'agriculture et donc ce recul de la forêt en moins de 10 ans. Bien entendu, il s'agit d'agriculture intensive tant au niveau animal que végétal.
Le problème de l'agriculture ne se pose pas lorsqu'un indien cultive sa parcelle.

Comme dans beaucoup de pays, le lobby agricole est très puissant en Amazonie et au Brésil. C'est plus qu'un syndicat, c'est un groupement politique qui se présente lors d'élections dans le pays.

Cette représentativité leur permet ainsi de s'emparer de nouvelles terres à exploiter et à déboiser.

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INCENDIE

Le ravage de la forêt amazonienne par le feu est double:

d'une part, bien sûr, la destruction de milliers d'hectares.

D'autre part, lorsque la forêt brûle, elle libère d'énormes quantités de dioxyde de carbone, qui, en aggravant l'effet de serre, réchauffe l'atmosphère et provoque des changements climatiques.

Une forêt exploitée ou partiellement brûlée devient beaucoup plus vulnérable au feu. Ce fut le cas en 1998, avec des pertes considérables.

Durant ces incendies, des espèces animales et végétales uniques ont disparu. C'est tout l'écosystème et donc l'équilibre de la forêt qui est lié avec ces pertes.

Ce type d'incendies est toujours criminel ce qui est révoltant puisqu'il est orchestré par de puissants lobby:

- L'économie locale [notamment l'agriculture au travers des petits paysans]

- Les entreprises multinationales économiquement et physiquement puissantes
en Amazonie

Ces dernières ont pour objectif d'accroître leur assise et leur chiffre d'affaires dans cette zone par la construction notamment.

Il s'agit donc d'une puissante minorité qui gouverne en Amazonie, faisant du "poumon de la terre" une exploitation individuelle, sans se soucier des conséquences à venir.

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MINIERES

L'exploitation minière fait partie des causes de la déforestation en Amazonie. Les enjeux sont aussi énormes. On trouve dans cette forêt beaucoup de métaux précieux: Or, Cobalt, Nickel, Diamants...

Ces usines installées en forêt demandent beaucoup d'énergie. Il faut donc amener l'énergie jusqu'à ces usines. Cela implique de construire des routes, produire de l'électricité le plus près de ces usines.

Par exemple la création d'un barrage sur l'Amazone qui provoque l'inondation
de millions d'hectares de forêt avec son écosystème. Il faut également déplacer toutes les populations.

L'exploitation minière provoque aussi directement des dégâts: une seule société minière provoque 300 000 tonnes par jour de déchets contenant du plomb et du mercure.

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FORESTIERES

L'exploitation forestière constitue l'une des première cause de la destruction en Amazonie.

D'après l'organisme mondial de Ressource de la planète WRI, un des grands dangers pour la forêt amazonienne est l'exploitation forestière qui permet la fabrication des produits tels que le contreplaqué et d'autres produits utilisés dans le secteur du bâtiment au Brésil mais aussi dans le monde entier.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, 70% du bois exploité en scierie termine en déchets. En 1999, les 2/3 de la forêt amazonienne étaient encore intacts, mais leur disparition s'accélère :

Depuis le 15ème siècle jusqu'en 1970, 1% de la surface de la forêt amazonienne avait été détruite.

Depuis les 30 dernières années la déforestation est passée à 14%. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.

En construisant des pistes et des routes, les compagnies forestières ouvrent la porte à d'autres activités telles que l'agriculture, la chasse... qui accélèrent le taux de déforestation.

L'exploitation de ces ressources est problématique. A la différence de la gestion dite " traditionnelle " effectuée par les indiens (inoffensive), la conception productiviste moderne se révèle incapable d'utiliser ces ressources à long terme. Non seulement leur programme de développement sauvage entraîne des conséquences néfastes immédiates et irrémédiables, comme la disparition des espèces ou la diffusion de maladies, mais ne peut assurer des bénéfices économiques durables.

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INFRASTRUCTURES

Il s'agit de constructions (batiments, exploitation agricole intensive, routes...)

L'effet pervers provoque un afflux de population, colonisant petit à petit la forêt. Des villes ont ainsi récemment été construites en Amazonie.

Les constructions de routes provoquent à moyen terme, une exploitation de la forêt tout le long de ces infrastructures routières. Les images des satellites le démontrent très clairement sur plusieurs kilomètres à l'intérieur de la forêt.

Cet enlèvement de végétation est considéré comme du saccage, mais aussi une exploitation généralement à vocation locale.

Ce type de pratiques (non autorisés) ne conduit pas à l'exploitation durable du bois, il n'y a donc aucune politique de gestion de ces espaces.

Plusieurs projets de routes sont à l'étude, certains sont parfois abandonnés lorsque une pression internationale et locale s'organise.

Quelques chiffres

300 000  C'est ce que déverse, en tonnes chaque jour, dans l'Amazone, une société qui extrait des minéraux de manière plus ou moins officielle mais certainement intensive. On retrouve dans ce fleuve des matières très toxiques comme le plomb ou le mercure.

5  Pourcentage que représente la quantité d'eau douce de l'Amazone sur notre planète.

62 000  Nombre de pirates des mines évalué par le gouvernement du pays, chiffre probablement inférieur à la réalité.

30 000 Nombre de licences concédées par le gouvernement pour l'exploitation des mines

75 millions  Expression en mètres cubes, de la quantité de bois exploitée chaque année mais le gouvernement ne délivre des licences que pour 25 millions.

70  Taux de mercure qui est 70 fois supérieur aux normes internationales
dans une rivière de l'Amazonie (Sulawesi). Ce taux est en relation
avec le déversement de 300 000 tonnes de déchets de ladite société
d'exploitation

25  Pourcentage moyen de la croissance de déforestation en Amazonie chaque année

1/3  Représentativité à elle seule de la forêt amazonienne sur le reste des forêts tropicales

30 000 Nombre d'espèces déjà été identifiées en forêt amazonienne

1 000  Nombre d'espèces d'oiseaux qui ont été dénombrées

30  Nombre d'espèces de singes dénombrées

3 000  Nombre d'espèces de poissons recensées, également 2 espèces uniques de dauphins d'eau douce

3,7 millions Superficie en km² de la forêt amazonienne brésilienne. Pour comparaison cela représente la taille de l'Europe de l'Ouest

4,2 millions  Surface totale en km² de la forêt amazonienne

1,7 millions  Superficie en hectare qui a disparu en 1997

80%  Pourcentage d'exploitation illégale du bois au Brésil

70%  Pourcentage de bois exploité en scierie et qui se termine en déchets

23 000  Nombre de km² en concession forestière

8  Nombre des plus grosses entreprises forestières mondiales qui se partagent la concession de 23000 km²

2/3  Taux de la forêt amazonienne qui était intact en 1999

- de 2  Pourcentage que couvre la forêt amazonienne sur notre planète

70  Pourcentage d'espèces du monde que l'on peut trouver dans cette forêt

70  Pourcentage de plantes d'Amazonie utilisées dans la lutte contre le cancer

1 Pourcentage (infime) de plantes d'Amazonie, étudiées pour leur propriétés médicinales

7025  Longueur en km, du fleuve Amazone

1100  Nombre représentant les principaux affluents de l'Amazone

30 500  Nombre de km qui constitue les voies navigables de l'Amazone

10  Largeur en km de l'Amazone dans son cours inférieur

5  Taux (en %) de pénétration de la lumière dans la forêt jusqu'au sol

5 à 7 millions  Nombre d'indiens qui vivaient en Amazonie au 16ème siècle

250 000  C'est ce qu'il en reste aujourd'hui

900  Taux d'accroissement (%) de la population non indienne dans la forêt de 1955 à 1985

2020  Année prévisionnelle de disparition de la forêt amazonienne (dans les données pro forma 1997)

50  Pourcentage de terres que possède 1% de la population (propriétaires
terriens)

20  Pourcentage d'augmentation en 1999 de l'exportation de bois, en raison de la dévaluation du Réal brésilien

Comparaison : la déforestation en Asie

Les pays d’Asie du Sud-est sont tous victimes du phénomène de la déforestation à une très grande échelle. Toutefois, chacun de ces pays connaît le problème sous une forme différente.
Le Cambodge est la première victime puisque 97% des besoins domestiques en énergie y sont couverts par le bois que la population utilise pour se chauffer et cuisiner. Cette problématique est donc éminemment présente dans la vie quotidienne des cambodgiens, ce qui en facilite l’observation. Par ailleurs, la carbonisation intensive du bois est également à l’origine d’autres effets indésirables, tels que l’émission de CO2 dans l’atmosphère et les maladies pulmonaires et oculaires.
En Thaïlande, plusieurs facteurs macroéconomiques ont un impact prépondérant sur la déforestation. Il s’agit principalement de la construction de routes, de la pression démographique et des facteurs géophysiques.
En Birmanie, la déforestation est principalement due au pillage des forêts par des entreprises d’exploitation forestière étrangères. Chaque année, plus de 95% des exportations de bois birman sont ainsi illégalement orchestrées par des sociétés chinoises. Cela concerne notamment le teck, un bois rare dont 80% des réserves mondiales se trouvent en Birmanie.
L'impact écologique est évident (effet de serre, appauvrissement des sols, réduction des zones de frayères en forêt inondée, …) ; les répercussions économiques également.
Dans toute l’Asie du Sud-est, des nombreuses initiatives ont été prises qui visent à freiner la déforestation. Celles-ci sont menées tant par des ONG à vocation internationale que par des associations locales. Ainsi, au Cambodge, il s’agit en majorité de programmes de réduction de la consommation de bois par la diffusion de fours et foyers économes, et de formules alternatives utilisant des résidus agricoles comme combustibles.
Dans le reste de l’Asie, la situation est liée à de grands programmes de colonisation, à une récolte intensive de bois d´oeuvre, à l´expansion de l´agriculture commerciale et à l´empiétement continu de terres boisées par l'agriculture itinérante. Ce qui est tragique, c´est que la plupart de ces terres déboisées ne conviennent pas, à long terme, à l´établissement de cultures ni de pâturage et qu´elles se dégradent rapidement une fois que les arbres ont été coupés et brûlés. De fait, à travers les tropiques, très peu des terres boisées qui demeurent ont quelque potentiel que ce soit pour une agriculture durable.
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Les conséquences de la déforestation massive en Asie du Sud-Est

Plus d’un cinquième des espèces végétales et animales vivant en Asie du Sud-Est serait amené à disparaître d’ici à la fin du siècle, selon les travaux de chercheurs australiens publiés dans la revue Nature du 24 juillet 2003.Les forêts tropicales, particulièrement touchées par le phénomène de déforestation, sont connues pour leur riche biodiversité. La plupart des écologistes considèrent qu’un grand nombre d’espèces vivant des écosystèmes restent à découvrir. Certaines d’entre elles ne seront jamais découvertes, ayant disparu avant d’être identifiées.

Barry Brook et ses collègues de l’Université australienne de Darwin, ont travaillé à partir d’une enquête menée dans la région de Singapour en 1819, lors de la colonisation britannique. À cette époque, la forêt couvrait plus de 540 kilomètres carrés. Ils ont estimé, à partir de relevés récents, que plus de 95% de cette végétation avait été abattue. Ils ont aussi estimé que 881 espèces ont déjà disparu, sur les 3.196 répertoriées.
Les espèces les plus touchées par cette déforestation à outrance seraient les poissons, les crustacés, les mammifères, et les fougères. Les oiseaux et les reptiles pourraient s’en sortir sans trop de réduction d’effectifs, d’après les chercheurs australiens.
Selon Barry Brook, le taux de déforestation atteint actuellement des sommets : il devrait entraîner des pertes importantes au niveau de la faune et la flore, notamment d’espèces connues sur ces seuls continents



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La lutte contre la déforestation

Les conséquences de la déforestation risquent d'être irréversibles : à ce rythme la forêt amazonienne aura disparu en 2030.
Après avoir vu les causes et les conséquences de la déforestation en Amazonie, il nous faut inventorier les différentes actions possibles à différents niveaux pour lutter contre ce désastre écologique, qui a des répercussions mondiales

Nous pouvons lutter à notre manière et à notre échelle contre la déforestation en Amazonie.
Premièrement, avant d'acheter du bois ou des meubles, nous devons demander quelles sont les espèces d'arbres utilisées et quelle est l'origine géographique du bois employé.
Ensuite, on peut privilégier l'achat  de produits fait avec du bois local, favoriser les produits fabriqués avec les espèces poussant dans nos régions comme le chêne, le pin, l'olivier etc.

On peut aussi décider de faire partie d'associations ou d'organisation telle que WWF ou « Zéro déforestation » ou "Arutam" et mener avec eux des campagnes d'information ou des actions permettant d'attirer l'attention des populations sur le délicat problème de la déforestation amazonienne.

En réduisant également notre consommation de papier et de produits jetables comme les serviettes, les gobelets et les assiettes en papier, on diminuera les besoins en pâte à papier et donc les coupes de bois. On peut aussi acheter des produits fait avec du papier recyclé.

L'action des gouvernements nationaux doit être comprise dans une action internationale.
Pour lutter contre la déforestation il faut d'abord faire un état exact de l'étendue des dégâts :un programme de surveillance de l'avancée de la déforestation comme le programme IMAZON...doit être généralisé.
L'utilisation d'une surveillance par satellite permet d'avoir des cartes actualisées en temps réel, d'identifier les zones de déboisement illégaux et d'intervenir sur le terrain pour arrêter le déboisement et marquer ainsi la présence de la puissance publique.
Greenpeace a proposé la création d'un fonds international par les pays industrialisés pour arrêter la déforestation dans le monde.  Il faudrait de 20 à 27 milliards d'euros par an pour y parvenir d'ici 2015. Cette proposition vise à protéger la biodiversité et le climat..
Les pays riches, qui ont une responsabilité historique dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) et le réchauffement climatique, aideraient ainsi les pays à conserver leur forêt tropicale et à ne plus les transformer en surface agricole. Il s'agirait de créer des réserves naturelles.


Ainsi, la lutte doit-elle se faire à plusieurs niveaux : tout d'abord à l'échelle individuelle, mais aussi régionale, nationale et enfin internationale. En multipliant les actions, la déforestation amazonienne a plus de chance d'être limitée. C'est donc à chacun, de donner de sa propre personne, pour servir une cause mondiale, et participer à la survie de notre planète.


Interview d'un représentant  WWF de la région , un représentant de ARUTAM associé à l'association zéro déforestation.

Webographie

Zéro Déforestation

WWF

Up2green

Greenpeace - Déforestation