vendredi 1 avril 2011

ARBRE

Le rôle écologique



Outre son rôle de productrice d’oxygène (par la photosynthèse) indispensable à notre vie, la forêt contribue au maintien des espèces animales et végétales, à la régulation du cycle de l'eau, à la protection des sols et aux grands équilibres naturel et climatiques.

Protection des sols et régulation des eaux douces
La matière organique, provenant de la biodégradation, joue un rôle bénéfique sur la stabilité de la structure des sols. La présence d'un réseau racinaire dense et d'une couche d'humus augmente la capacité de rétention de l'eau. La couverture forestière réduit le ruissellement et atténue les fluctuations du débit des rivières. En facilitant l'infiltration de l'eau dans le sol, les forêts contribuent également à filtrer les polluants et à alimenter les nappes phréatiques en eau de qualité, minérale et organique, très stable.

Conservation des écosystèmes
Actuellement, 1.5 million d'espèces végétales et animales sont scientifiquement décrites. Selon les estimations les plus timides, le nombre total d'espèces se situerait entre 3 et 10 millions. Une des caractéristiques les plus remarquables des forêts, notamment tropicales, est leur énorme biodiversité. Il est présumé que sur le nombre total d'espèces vivant sur terre, 50 à 75 % sont originaires des forêts tropicales humides. L'imprécision de ces estimations est due à l'incertitude quant au nombre actuel d'espèces.

Le rôle économique


Le bois énergie
Pour la majorité des habitants des régions tropicales, le bois et le charbon restent le plus souvent les uniques sources d'énergie économiquement accessibles et culturellement acceptées. De manière très approximative, pour l'année 1995, la FAO estimait à 1,9 milliards de mètres cubes la consommation mondiale de bois de chauffe. Dans ce bilan, la part des pays tropicaux s'élevait à environ 70 %, soit 1,3 milliards de mètres cubes. Ce qui fait dire à certains observateurs que l'approvisionnement en bois énergie constitue la fonction majeure des forêts tropicales.

Le bois d'oeuvre80% de l'exploitation annuelle des forêts tropicales au début des années 90 étaient utilisés pour les besoins énergétiques. La fabrication de papier et de carton demeurant marginale ou très localisée, on peut considérer qu'un peu moins des 20 % restants correspondent aux bois d'oeuvre et d'industrie. Ceux-ci constituent le matériau de fabrication des sciages, placages et contreplaqués, puis ultérieurement des menuiseries et des bois de construction. Au regard de la seule production mondiale de bois d'oeuvre, évaluée pour la même période à 1,6 milliards de mètres cubes, la contribution des pays tropicaux peut être appréciée à environ 20%.

Les produits non ligneux
Au-delà de la production de bois qu'elle assure et de la réserve de terres qu'elle constitue, la forêts est la source d'une large gamme de produits, dits produits non ligneux, comprenant des fruits, des gommes, des résines, des écorces, des essences, des fibres, des substances médicinales, des colorants, du gibier... L'usage de cette ressource est séculaire. On peut affirmer que plusieurs de ces secteurs de production furent, bien avant le bois, une motivation pour entreprendre l'exploration des forêts tropicales et l'objet d'un commerce international lucratif animé par les marchands des pays colonisateurs.

La déforestation

La déforestation : quel impact ?


- plus de CO2 relâché dans l’atmosphère. Les forêts sont des puits de carbone : un hectare d’arbres peut ainsi absorber jusqu’à 6 tonnes de CO2 par an.

- des sols qui s’érodent. Le sol forestier filtre les polluants, facilite l’infiltration de l’eau dans le sol et régularise le débit des rivières.

- moins de précipitations. Les arbres maintiennent le taux d’humidité dans l’atmosphère et donc la fréquence des pluies.

- une biodiversité qui s’éteint. La disparition de la forêt menace la survie d’un grand nombre d’espèces animales dont elle constitue l’habitat naturel.

Les causes principales de la déforestation actuelle

Les activités humaines



L'utilisation agricole des surfaces


Dans les années 1990, près de 70 % des zones déboisées ont été transformées en terres agricoles
La déforestation en zone tropicale est causée principalement par:
  • l'élevage de bétail. En 1990, 75% des terres déboisées, en Amazonie, étaient utilisées pour l'élevage
  • la culture du soja : 16% de la forêt amazonienne a été convertie en surface de culture pour le soja
  • la culture du palmier à huile comme c'est le cas dans la région de Riau en Indonésie. Toutes ces cultures ont pour destination l'industrie agro-alimentaire

Le sur-pâturage est également en cause : le bétail détruit la végétation et empêche sa régénération. Les bœufs brésiliens, par exemple, empiètent de cette façon largement sur la forêt.


L'exploitation non durable des ressources forestières

L'absence de plans de gestion à long terme entraîne la disparition des forêts : l'exploitation du bois se fait souvent à une vitesse très supérieure à celle de la régénération naturelle. Dans les pays en voie de développement les trois quarts du bois exploité servent de combustible.
L'exploitation des ressources forestières du Sud est encouragée par les besoins en bois de construction et en papier au Nord.
La part de responsabilité de l'exploitation du bois fait débat. La contribution directe du marché international des bois tropicaux n'est pas dominante en termes d'impact direct en Amazonie, Asie et Afrique.


Développement d'infrastructure (urbanisation)

Enfin, l'urbanisation, le mitage des zones naturelles, les travaux d'aménagement et les infrastructures (autoroutes, chemin d'accès...), l'exploitation des ressources minières (provoquant l'empoisonnement de la terre, avec les conséquences imaginables sur la végétation : la mine de Serra dos Carajás au Brésil a ainsi détruit 150 000 km² de forêt) et les barrages hydroélectriques ont un fort impact sur les forêts.
Les incendies comme ce fut le cas à Kalimantan (Bornéo) où 3,5 millions d'ha ont brûlé.
C'est ce qui a causé la déforestation quasi totale de Haiti.